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L’Ickabog”, le premier livre jeunesse de J.K. Rowling depuis… Harry Potter

Vous cherchez un dernier livre jeunesse à glisser sous le sapin ? Impossible, ou presque, d’échapper à « L’Ickabog ». Un roman très loin de l’univers du plus célèbre des sorciers mais qui a de quoi plaire aux jeunes lecteurs, propose le site La Voix Du Nord. Elle avait juré qu’on ne la reprendrait plus à écrire un livre jeunesse. Mais treize ans après la parution du dernier volume de la saga Harry Potter, le Covid-19 est passé par là et J.K. Rowling a sorti de ses cartons L’Ickabog. La petite histoire raconte qu’elle en a imaginé le récit alors qu’elle écrivait Harry Potter mais qu’elle en réservait alors l’exclusivité à ses propres enfants, chaque soir avant leur coucher. Ceux-ci l’auraient d’ailleurs aidée à parfaire le texte mais, aucun doute, J.K. Rowling est bien à la manœuvre. Pour preuve, l’autrice n’a rien perdu de sa plume pour nous embarquer dans son royaume, Cornucopia, où tous les habitants vivent heureux sous le règne de Roi Fred Sans Effroi (qui en est en fait pétri) et où on aime manger des Songes-deDonzelles, Nacelles-de-Fées, Espoirs-du-Paradis et autres Délicesdes-Ducs. Mais voilà que tout ce petit monde est menacé par l’Ickabog, un personnage comme J.K. Rowling aime les inventer, elle, la plus grande pourvoyeuse d’animaux fantastiques. Ultimes marques de fabrique : comme dans la saga Harry Potter, l’autrice aime entrelacer les intrigues, et ne ménage pas les enfants (il y a de la noirceur chez ses personnages; des morts, un peu, beaucoup, comme dans les contes d’autrefois) et le salut de tous est dans la main de deux enfants, Bert et Daisy. Bref, tous les ingrédients du bon roman jeunesse sont là réunis: des méchants, des gentils, un monstre qui n’en est pas un, la patte Rowling et, en filigrane, une satire sur le pouvoir et ses abus. Pourtant… il y aura des déçus: ceux qui rechercheraient un peu de la sorcellerie d’Harry Potter dans L’Ickabog ; enfin, les parents euxmêmes! La force de la saga Harry Potter avait été de plaire aux petits comme aux grands grâce à la force de l’univers du petit sorcier, la double – triple – lecture de l’histoire, les détails apportés à chaque personnage… Il eût été difficile de renouveler l’exploit. Mais après tout, la volonté de J.K. Rowling n’était sans doute pas de se laisser emporter dans une nouvelle aventure en sept tomes. Surtout, les jeunes lecteurs ne bouderont pas leur plaisir, et c’est bien là l’essentiel. Dernier argument pour ne pas hésiter à déposer L’Ickabog au pied du sapin : l’ensemble des droits d’auteur de ce livre est reversé à des associations venant en aide aux victimes du Covid-19.